#P0GD 5 Oublier de vivre

Une poésie par semaine dans ta boite mail

Johnny Hallyday. L'air de cette chanson de Johnny m'est venu tout de suite en tête après avoir écrit le titre de cette newsletter. Et commençons par rendre hommage au poète qui l'a écrite : Pierre Billon. Derrière chaque chanson se cache l'effort d'un poète ou d'une poétesse ; personnellement, j'entends toujours le raclement de gorge initiale qui arrache à la terre ou au ciel le premier mot du poème.

Venons en au fait, cette semaine j'ai oublié de vivre. Rien de grave, j'ai été pris comme toi par les soucis du quotidien, l'organisation matérielle, les clients et les amis qu'il faut aider. Quelque chose qui nous arrive à toutes et tous. Sauf que la vie c'est la poésie et depuis que j'ai commencé cette newsletter, je revis. Je me suis donc, remis au travail et j'ai cherché le poème de la semaine, j'ai recommencé à respirer. Je voudrais qu'il t'arrive la même chose.

Il y a plein de manières différentes de comprendre le poème d'Élisa Mercœur (1809 - 1835). Tu y liras ce que tu veux, de la mélancolie, de l'amour, de la révolte. Je ne veux pas t'influencer, mais ce matin, en relisant son poème, j'y vois une volonté de vivre une vie à soi. Une vie en lien avec ce qui nous relie au monde et aux autres.

C'est tout ce que je te souhaite, à toi, tes proches et tes ami.e.s.

RÊVERIES

Qu'importe qu'en un jour on dépense une vie,

Si l'on doit en aimant épuiser tout son cœur,

Et doucement penché sur la coupe remplie,

Si l'on doit y goûter le nectar du bonheur.

Est-il besoin toujours qu'on achève l'année ?

Le souffle d'aujourd'hui flétrit la fleur d'hier ;

Je ne veux pas de rose inodore et fanée ;

C'est assez d'un printemps, je ne veux pas d'hiver.

Une heure vaut un siècle alors qu'elle est passée ;

Mais l'ombre n'est jamais une sœur du matin.

Je veux me reposer avant d'être lassée ;

Je ne veux qu'essayer quelques pas du chemin.

Janvier 1828

Élisa Mercoeur, Poèmes de femmes, Anthologie de Régine Deforges Le cherche midi éditeur

Anecdotes & Broutilles

L’anecdote te permet d’aller plus loin, mais pas plus que les pieds du poète qui chausse du 41.

  • À 12 ans, Élisa Mercœur est une poétesse célèbre encensée par Chateaubriand et Lamartine. (surnommés les Chalartines de la littérature française)

  • Enfant abandonnée à la naissance, elle doit son nom de famille à un commissaire de police (identité judiciaire)

    C’est tout pour cette semaine, n’hésite pas à partager et commenter sur les réseaux avec #PoesieGD

Quelque chose t’a manqué cette semaine dans cette newsletter ? Tu veux prendre un moment pour en discuter avec moi ? Ou alors me faire un message en répondant à cet email ? Tout est possible, j'écris pour toi, ton avis compte.

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